On vivra caché comme les mauvais côtés - Ka
Funny how you said it was the end,
Then I went did it again
Pure produit de son siècle, môsieur Ka est désabusé, versatile et cynique. Magma de chaos sous une montagne d’indolence, on dirait que chaque mot qu’il prononce lui arrache la gueule et qu’il a la flemme de garder les yeux ouverts. Et c’est vrai. Plus prévisible qu’il ne le croit, principalement parce que son physique félin est naturellement très expressif, il s’exprime surtout à grand coup de soupirs, de haussement de sourcil et de remarque acide. Il passe beaucoup de temps à soupirer qu’il voudrait juste qu’on lui foute la paix cinq secondes, mais, paradoxalement, il passe la plus grande partie de son temps à se foutre dans toutes les emmerdes possibles et imaginables. Même s’il semble un brin (un gros brin) immature, il n’est pas aussi bête qu’il en a l’air mais il refuse de mettre son intelligence au service de quelque chose d’utile et de beau. Complètement éteint la majeure partie du temps, il se réveille une ou deux fois par mois avec l’irrépressible envie de casser un truc, n’importe quoi. Ces jours-là, effectivement, mieux vaut lui foutre la paix. Seuls ses amis les plus proches ont le droit de l'appeler par son prénom, la plupart des gens le connaît sous une simple syllabe : Ka. Son plus gros complexe, c'est sa taille. Le reste, il le vit pas trop mal, à ce qu'il dit.
Que pensez-vous des dés ?
Si vous pouviez changer le monde par un souhait, quel serait-il ?
Êtes-vous avide ?
Que désirez-vous à l'instant ?
Quel est votre rêve ?
L’odeur du tabac froid, c’est la première chose qui saute au visage quand on pousse la porte de la chambre sombre. Il est tard, le soleil pointe à travers les volets, brûle sans pitié le métal délavé. Par la fenêtre entrouverte filtrent les bruits de la rue, le tram qui passe juste en bas et les cris des enfants sur le trottoir. Ils se mêlent au bruit doux du ronflement régulier du corps étalé sur le lit. Petit et mince comme un adolescent, Kayen cuve sa longue soirée de la veille en serrant un très vieil ours en peluche dans ses bras, la couverture sans drap coincée entre ses cuisses. La moquette rose pâle qui couvre le sol est jonchée de trous de boulette, et de montagnes de cannettes vides, de cendriers pleins, de vêtements sales, qui font comme un paysage lunaire, une cordillère de déchets. Au plafond, des étoiles en plastique disposées tout autour de l’ampoule nue luisent d’une lumière jaunâtre.
Sur le pas de la porte, elle contemple la scène avec un peu de tendresse. Puis elle traverse la pièce, écrasant de ses grosses semelles cloutées les déchets qui gisent sur le sol sans y prêter la moindre attention. D’un coup sec, elle pousse les volets qui claquent et font entrer la lumière violente de l’été. « Debout, sac à merde ! J’y vais, on se voit plus tard. » Et, liant le geste à la parole, elle disparaît dans le couloir, écrasant sans pitié un tee-shirt de groupe de punk abandonné sur le sol.
Incapable de se rendormir sous cette chaleur, avec toute cette lumière, le barman se redresse. Ses tempes battent douloureusement, il est incapable de se souvenir si son amie et lui sont rentrés ensemble la veille ou si elle est encore entrée chez lui pendant son sommeil. Il a déjà vécu cette journée des centaines de fois. Ces après-midi de gueule de bois douloureuse avant une soirée de travail à entendre sans les écouter les histoires pathétiques de tous les soiffards du coin. Cette journée merdique où il ne se passe jamais rien. S’il le pouvait, il foutrait le camp d’ici, il a toujours rêvé de foutre le camp d’ici. Mais coincé dans son inertie, il se sent lourd. Il ne se passe jamais rien ici.
Les volets sont fermés dans la cuisine aussi, l'odeur de café y est omniprésente, elle a pris le temps d'en lancer avant de partir mais Ka a mis trop de temps avant de se lever, il a débordé de partout, il est foutu. Il vide la cafetière dans l'évier, en lance une autre et pendant qu'elle chauffe, il se lance à la recherche de vêtements correctes pour aller travailler. Il a encore deux heures avant que la routine de son emploi du temps le prenne à la gorge. Deux heures avant de sortir affronter le soleil qui lui explose en plein visage et brûle sa peau trop pâle, deux heures avant que la musique ne lui explose les tympans, avant de devoir se forcer à être le plus poli possible.
Il faut qu'il se passe quelque chose. Il ne peut pas continuer comme ça pour toujours. Quelque chose boue dans le fond de son estomac et quelque chose lui frappe les tempes.
Le café chuinte et lui soupire. Il fumerait bien une clope, là, maintenant. Mais il est incapable de se souvenir d'où se trouve son tabac.
Tu fais quoi dans la vie ?
Comment tu nous as connus ?
Si les dés existaient vraiment, tu en ferais quoi ?
Re: On vivra caché comme les mauvais côtés - Ka
Le perso m'a l'air d'être un sacré enfoiré, j'ai VRAIMENT hâte de RP avec omg !!! Bravo pour la fiche
Re: On vivra caché comme les mauvais côtés - Ka
Trop trop hate de lire cette fiche et de rp avec toi
Re: On vivra caché comme les mauvais côtés - Ka
Il a l'air insupportable, infernal, et tout ça c'est PAR-FAIT !
Ne t'en fais pas, les choses vont changer pour Ka ! Et bientôt je pense. c:
Bienvenue à toi, félicitations pour cette fiche !
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