Watch the world burn ~
I'll break you like I was born to ~
N’apprécie pas particulièrement le contact physique ♕ Violente et formée à la distribuer ♕ Explosive qui se maîtrise ♕ Patiente ♕ Prudente ♕ Rusée ♕ Amorale ♕ Loyale ♕ Méticuleuse ♕ Intelligente ♕ Intransigeante ♕ Impassible ♕ Caméléon ♕ Menteuse née ♕ Insidieuse ♕ Charismatique ♕ Secrète ♕ Ambitieuse ♕ Stratège ♕ Possessive ♕ Assertive ♕ Cruelle ♕ Calculatrice ♕ Séductrice ♕ Joueuse ♕ Libre ♕ Dédaigneuse ♕ Supérieure ♕ Vous la dégoutez et elle vous méprise :))
Que pensez-vous des dés ?
Si vous pouviez changer le monde par un souhait, quel serait-il ?
Êtes-vous avide ?
Que désirez-vous à l'instant ?
Quel est votre rêve ?
« Et, Arte !! Alors, t’as décidé si tu acceptais l’offre ? Huuum ?? Petite veinarde. »
Arrachée à ses pensées, l’interpellée tourna lentement la tête vers son interlocuteur. Ses paupières papillonnèrent, cachant à rythme régulier une paire d’iris d’un gris profond, apathique. Elle dévisageait le jeune homme puis adressa un coup d’œil tout autour d’elle, comme si elle avait besoin de reprendre conscience du lieu dans lequel elle se trouvait.
L’anthracite de ses yeux effleurait le verre qu’elle tenait entre ses mains. Un bar. Autour d’elle, les discussions et les rires se confondaient. La représentation. Les voix se firent de plus en plus discrètes. Ça allait commencer.
Elle déglutit et ouvrit la bouche, descellant ses lèvres afin de répondre à la question qu’on lui posait.
« TU RIGOLES OU QUOI ?! Elle ne PEUT PAS refuser ?! Une opportunité de stage comme celle-ci, ça arrive une fois dans une vie. Un recruteur de l’étranger, c’est une chance. Si elle dit non, je le supplie de me prendre à sa place. C’est mort. »
Elle fronça doucement les sourcils, s’apprêtant à répondre, à nouveau.
« Je ne… »
Cependant, la malédiction continua et une fois encore elle fut interrompue. Une paire des paumes vinrent épouser les contours de ses hanches. Elle frissonna, se crispa.
« Bien sûr que non, elle ne part pas. Si elle accepte, cela veut dire qu’elle devra déménager loin de moi. On sera alors séparé. Et, Artesia ne veut pas cela, pas vrai, Lapin ? »
Les premiers accords de la musique résonnèrent dans la salle. Le verre fut porté à ses lèvres et rapidement achevé. Elle se retourna et ancra ses iris grisés dans ceux de l’homme qui la considérait comme sienne. Un sourire étira ses lèvres.
« On verra. »
Sa main s’empressa de chasser ce contact. Elle n’était pas assez alcoolisée pour le laisser l’approcher. Lapin. Bébé. Chérie. Était-ce tout ce qu’il espérait pour elle ? Un soupir lui échappa. Sa neutralité avait été troquée pour de la colère ; elle était agacée, irritée. N’avait-elle donc pas le droit de décider.
Elle avait besoin d’air frais. Immédiatement. Elle se lança dans un zigzag entre les fans et les curieux, désirant se frayer un chemin vers la sortie. C’est à ce moment-là qu’elle fut paralysée. Perdue au milieu de la foule, des paroles réussirent à atteindre son âme et son cœur. Elle stoppa sa course presque effrénée et posa son regard sur lui.
Il était jeune.
Un peu plus qu’elle.
Pourtant, malgré la mélancolie qui persistait dans la mélodie, malgré la solitude qui se reflétait dans les notes qui s’échappaient de sa guitare, il avait l’air libre. Plus qu’elle ne l’avait jamais été.
L’anxiété lui froissa l’estomac et la jalousie embrassa son être tout entier. Avait-elle le droit de vivre la vie qu’elle voulait ? L’existence dont elle avait toujours rêvé ? Elle fit un pas, puis un autre.
Hypnotisée, elle était plongée dans un labyrinthe de réflexion.
Elle aussi, elle désirait le pouvoir d’avoir le choix.
Elle ne voulait pas être prisonnière ; captive d’un quotidien qu’elle n’aurait pas choisi.
Elle ne connaissait ni le nom du groupe, pas plus que celui qui chanteur qui l’avait plongé dans un tel état de transe. Pourtant, en cet instant, elle avait en main toutes les réponses aux questions qu’elle n’arrêtait pas de se poser ; elle allait rompre avec son passé pour s’envoler vers ces lointaines contrées à l’odeur de liberté.
Une fois encore, elle se retrouvait plongée au cœur d’une soirée corporative. Une étouffante atmosphère de faux-semblants et de rire forcés, une musique bien plus assourdissante que nécessaire afin de couvrir les ragots de bas étages. Tout en eux la révulsait ; leurs rires la débectaient, leurs sourires lui donnait envie de gerber.
Pourtant, elle restait là.
Au milieu de ce bétail qu’elle ne connaissait que trop bien.
Bien plus que ce qu’ils pensaient.
Leurs secrets, les erreurs qu’ils essayaient de taire, toutes ces choses qu’ils pensaient avoir réussi à cacher. Il ne lui fallait qu’un click pour tout faire basculer ; rien qu’un mouvement de poignet pour mettre fin à leur bien pitoyable existence. Faire exploser le volcan d’immondices sur lequel ils festoyaient, tel était son but. Elle avait attendu, sagement, patiemment, docilement, elle avait évolué parmi eux, attendant le bon moment.
Ses yeux se posèrent sur un homme présent dans l’assemblée. Un sourire releva les commissures de ses lèvres ; sa proie avait enfin quitté sa tanière. Elle déposa le verre qu’elle sirotait sur l’une des tables et fit route dans la direction opposée à celle de l’homme. Il était descendu, le temps était venu de véritablement commencer à s’amuser.
Elle avait tâté le terrain plusieurs mois durant, attendant le moment, cet instant pour pouvoir terminer cette mission qu’on lui avait confiée. Elle avait pris sur elle, n’avait prononcé rien d’autre que les mots qu’ils voulaient entendre, leur offrant la perfection avec laquelle elle les avait séduit. Cette aventure avait été rythmée par de longues semaines d’hypocrisie au cours desquelles elle soutirait et grappillait des informations, cherchant le point faible de ce bastion qu’elle voulait et devait faire tomber.
Mais ce soir, c’était la fin. Ce soir, elle mettait un terme à toute cette mascarade, pour le plus grand plaisir de celui qui lui avait tout inculqué. Seule dans les couloirs de l’immeuble, elle pénétrait dans la pièce tant convoitée. Ses doigts pianotaient sur le clavier de l’ordinateur qu’elle allait infiltrer. Une clé USB insérée, des fichiers téléchargés ; bientôt, très bientôt, tout cet empire de cartes serait ruiné.
Elle récupérait ses affaires et monta les escaliers, en direction du toit. Son téléphone appuyé contre son oreille, une cigarette perdue entre ses lèvres, elle répondait à son interlocuteur.
« J’ai les informations. On peut les faire chanter même, danser, monsieur. J’attends ma prime, bien sûr. L’adresse habituelle ? Très bien. Je vous y rejoins dès que mon licenciement sera prononcé. Je ne voudrais pas rater ça. »
Après la brèche, la plaie béante qu’elle venait de créer, ce n’était qu’une question de quelques jours avant que l’entièreté du département soit mise dehors. Partir avec panache, voilà la leçon la plus importante qu’on lui avait apprise lors de ces années passées.
Un fredonnement satisfait s’échappait de la glotte de cette jeune femme au regard impassible. Elle s’arrêta sur la dernière marche de l’escalier. De toute sa hauteur, elle promena son regard sur cette foule d’inconscients. Ce soir encore, une nouvelle victoire serait ajoutée à son palmarès. Cette sensation de liberté s’immisça sous sa peau alors qu’elle frissonnait ; elle se souvint de la voix. Cette voix. Celle qui l’avait motivée à se décider à prendre son destin en main ; un destin qu'elle ne cèderait jamais plus à autrui.
« Mademoiselle Krömer, quel plaisir de te revoir dans mes bureaux. Si je t’ai fait venir, c’est parce qu’un client à besoin de tes services, ma chère Artesia. Vois-tu, il souhaite élargir son business et il a besoin que l’on aille prendre la température dans l’une des entreprises concurrentes. Enfin, je ne m’attarde pas, tu auras tous les détails dans le dossier. Tu vas être envoyée comme attachée de presse à Totem Studio. Tu seras chargée de quelques artistes, quelques groupes. Furète, tâte le terrain, donne nous un maximum d’informations concernant la ville et les possibilités qui y existent pour notre client et si tu peux lui donner quelques informations concernant les groupes et les artistes à rameuter vers ses prairies, ta prime n’en sera qu’encore plus grande. On compte sur toi. Je compte sur toi. Eblouis moi une nouvelle fois. »
Un rire échappa à la jeune femme qui avait pris place sur le bord du bureau, balançant ses pieds dans les vides. Son regard imperturbable était plongé dans celui du vieillard.
« Vous n’avez pas peur pour la survie de ses pauvres talents ? Voilà longtemps que je ne suis pas rentrée au pays. C’est entendu, Monsieur. Vous pouvez compter sur moi. »
Ses longues boucles effleuraient ses bras alors qu’elle mettait les pieds-à-terre. Sa paume attrapait quelques-unes de ses boucles.
« Attendez-vous à des notes de frais. Beaucoup. »
L’homme hocha la tête, presque satisfait. Alors qu’elle s’apprêtait à poser la main sur la poignée, il l’interpella :
« Tu m’as parlé d’un rêve l’autre jour. Un rêve récurrent. Es-tu encore tourmentée ? »
Elle s’immobilisa et l’espace d’un instant son esprit fut perdu dans une transe. Ses paupières papillonnèrent et ses oreilles bourdonnèrent alors qu’elle lui faisait à nouveau face.
« Oui. J’en rêve encore. Souvent. »
En le voyant inspirer pour la conseiller, elle secoua doucement la tête et un sourire carnassier dévoilait ses canines. Il n’avait pas à être préoccupé.
« Ce n’est pas un cauchemar, Monsieur. Simplement un songe d’un passé. Une utopie.»
Elle claquait la porte derrière elle et enfilait ses gants en cuir. Elle était prête à reprendre la route. Une odeur de feu caressait ses narines, une odeur d’incendies et de ravages. Un désir de voir le monde brûler, d’y assister et de s’en délecter. Une existence bien solitaire, d’après son percepteur, pourtant, elle savait au fond d’elle que dans ces réminiscences d’un passé qui n’avait jamais existé, elle n’était pas seule. Elle ne se souvenait ni de ses traits, ni de son nom, pourtant, elle savait qu’il y avait entre eux une odeur d’une destinée, un chemin de vie qui ne pouvait que se croiser.
Tu fais quoi dans la vie ?
Comment tu nous as connus ?
Si les dés existaient vraiment, tu en ferais quoi ?
Re: Watch the world burn ~
J'adore Artesia, elle est incroyable, elle est forte, c'est limite si je l'admire. Une femme qui risque de chambouler beaucoup de choses en tout cas ( et j'espère que ça sera le cas ). En tout cas c'est sûr je te pique un lien.
Hâte de te voir validée
Re: Watch the world burn ~
Cette fiche est une pure dinguerie, ta plume est toujours aussi incroyable. Je suis fan, j’ai hâte de voir l’évolution de l’espionne en tout cas !
Re: Watch the world burn ~
Always and forever.
Re: Watch the world burn ~
T'as juste pas le droit de me faire des frissons comme ça en fait.
Entre le rêve, l'obsession et le style de ta fiche, je meurs de choc. Je suis choquée, ok ?
Je l'aime. Mais tellement, je l'aime.
Genre j'te jure, j'ai pas les mots. J'ai arrêté de respirer en lisant la fiche. Elle me fait aussi peur qu'elle me hype, et tu connais l'intensité de ma hype.
Ta plume. Le job qu'elle a. Elle va bouffer tout le monde vivant. Une vraie vipère, mais la reine des vipères tu sais. Pas le petit ouvrier-serpent qui peine à rameuter de la bouffe, non non.
Putain. J'espère qu'on verra le monde brûler ensemble
Dépêche-toi d'aller RP avec ou je fais une syncope. Vite.
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